C'est quand qu'on va où?
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Martine Aubry se donne du temps pour éviter un bricolage précipité en entrant dans des cadres imposés par la pyramide de l’institution avec comme objectif prioritaire l’apparence de la réussite du projet. De la même manière que Darcos et Chatel, on recherche les statistiques, le nombre de communes qui auront accepté, pour des raisons diverses plus ou moins claires, de s’engager dès la rentrée 2013 et les résultats, toujours positifs évidemment, des enquêtes des hiérarchies intermédiaires qui ont été formatées pour donner les réponses attendues.
Tous ceux qui ont fait l’école et qui ne l’ont pas oublier, savent qu’en 45 minutes, on ne peut pas faire grand-chose, sauf des devoirs, de l’aide personnalisée, celle-là même qui avait été unanimement condamnée, fondée sur des évaluations, stigmatisantes, négatives, qui ne sont pas de l’évaluation mais du contrôle, et sur une conception qui demeure élitiste de l’enseignement.
Il est évident qu’un tel projet relève d’une véritable refondation et qu’il exige une reconstruction complète des programmes avec une définition claire préalable des finalités.