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22 mars 2013

C'est quand qu'on va où?

Par Pierre Frackowiak  Inspecteur honoraire de l’Education nationale.

 

Martine Aubry se donne du temps pour éviter un bricolage précipité en entrant dans des cadres imposés par la pyramide de l’institution avec comme objectif prioritaire l’apparence de la réussite du projet. De la même manière que Darcos et Chatel, on recherche les statistiques, le nombre de communes qui auront accepté, pour des raisons diverses plus ou moins claires, de s’engager dès la rentrée 2013 et les résultats, toujours positifs évidemment, des enquêtes des hiérarchies intermédiaires qui ont été formatées pour donner les réponses attendues.

Tous ceux qui ont fait l’école et qui ne l’ont pas oublier, savent qu’en 45 minutes, on ne peut pas faire grand-chose, sauf des devoirs, de l’aide personnalisée, celle-là même qui avait été unanimement condamnée, fondée sur des évaluations, stigmatisantes, négatives, qui ne sont pas de l’évaluation mais du contrôle, et sur une conception qui demeure élitiste de l’enseignement.

Le projet est intelligent et réaliste. Reste le problème de la lourdeur excessive de la journée scolaire complète, les six heures 3 jours sur 4. Il faudrait l’alléger. Il serait parfaitement possible de concevoir que pour ces 3 jours, on demande aux enseignants de consacrer la 6ème heure à des activités moins exigeantes en termes d’attention, de mobilisation du grand groupe classe, voire plus intéressantes que les séquences disciplinaires cloisonnées classiques qui génèrent ennui et fatigue, un temps où le besoin de transversalité pourrait être pris en compte.

Il est évident qu’un tel projet relève d’une véritable refondation et qu’il exige une reconstruction complète des programmes avec une définition claire préalable des finalités.
 
 
 
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