Ces treize se sont mises à table pour nous écrire leur colère, nous décrire leur galère, nous inviter à venir vivre leur quotidien, à emprunter avec elle le chemin d'une école qui n'a rien de buissonnière...
Certaines assument une certaine forme de corporatisme, « seul rempart que nous ayons face à l’extrême difficulté de ce que nous vivons au quotidien », dit Caecilia Renault, de Bagnolet (Seine-Saint-Denis). «Ce que je ne souhaite pas pour mes enfants, je ne le souhaite pas non plus, pour mes élèves, est-ce du corporatisme ?», se demande Marianne Pidoux (Paris).
La plupart ne se retrouvent ni dans l'attitude «étriqué et lamentable» que déplore notre éditorial, ni dans le refus pur et simple de la réforme qui est engagée par Vincent Peillon. Plusieurs n'hésitent pas à proposer des améliorations, à formuler des contre-propositions.
Toutes sans exception affirment haut et fort leur amour des enfants dont elles ont la charge. « Ceux pour qui nous nous levons, nous réfléchissons, nous partageons, nous évoluons, nous travaillons bien plus que 35 heures ou quatre jours par semaine...», rappelle Sarah Sousa Domingos. Cette enseignante dans le 18e arrondissement de Paris, comme ses douze consœurs, assume sa «vocation», rappelant qu'« être professeur c'est passer plus de temps avec les enfants des autres qu'avec les siens. »
Entre galère et colère, entre résignation et vocation, entre amertume et porte-plume... Treize témoignages à lire...
Pascal Galinier, Médiateur du Monde
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